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Culture cyber : et si la sécurité devenait enfin l’affaire de tous ?

Pendant longtemps, la cybersécurité a été perçue comme un domaine réservé aux spécialistes informatiques. Pare-feu complexes, jargon technique, outils obscurs : tout semblait appartenir à une sphère distante et peu accessible pour la majorité des collaborateurs. Mais le paysage numérique a radicalement évolué. Les attaques actuelles n’épargnent plus personne et s’appuient désormais sur une faille souvent moins technique qu’humaine : nos comportements.

2025 : un niveau de menace durablement élevé

Selon l’ANSSI, l’année 2024 a été marquée par 4 386 événements de sécurité traités, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Cette pression croissante n’impacte pas uniquement les grandes structures : les PME et les ETI se retrouvent en première ligne, combinant une forte dépendance au numérique et des ressources parfois limitées pour se protéger efficacement.

La tendance se confirme du côté de Cybermalveillance.gouv.fr / 17Cyber, qui a enregistré en 2024 plus de 420 000 demandes d’assistance, tous publics confondus. Chez les professionnels, l’hameçonnage est redevenu la menace numéro un : 21 % des demandes d’assistance concernaient des cas de phishing, en hausse de 12 % par rapport à l’année précédente.

Le baromètre 2025 du CESIN renforce ce constat : 47 % des entreprises interrogées déclarent avoir subi une cyberattaque significative en 2024. Le phishing reste de loin le vecteur privilégié des attaquants, impliqué dans près de 60 % des compromissions recensées.

L’humain : maillon faible… ou maillon fort

En 2025, la surface d’attaque d’une organisation dépasse largement ses infrastructures techniques. L’humain est désormais la première porte d’entrée des cybercriminels. Propulsés par l’intelligence artificielle, les groupes malveillants produisent des e-mails frauduleux d’un réalisme difficile à repérer, orchestrent des fraudes au président en clonant la voix d’un dirigeant ou utilisent des deepfakes, désormais impliqués dans 9 % des fraudes selon le CESIN.

Les données officielles confirment cette fragilité comportementale : pour France Num, près de 90 % des cyberattaques trouvent leur origine dans un geste humain : clic sur un lien piégé, mot de passe faible, pièce jointe ouverte trop vite, partage imprudent de fichiers sensibles, etc.

Contrairement à une idée répandue, les TPE, PME et ETI ne sont pas « trop petites » pour intéresser les hackers. Les demandes d’assistance des entreprises auprès de Cybermalveillance.gouv.fr ont même augmenté de 24 % en 2024. Parallèlement, un baromètre Bpifrance publié en 2025 place la cybersécurité au premier rang des préoccupations des entreprises françaises, toutes tailles confondues. Dans ce contexte, la question n’est plus de savoir si une organisation sera attaquée, mais quand cela se produira.

La technique ne suffit plus : place à la culture cyber

Aussi indispensables soient-ils, les pare-feu de dernière génération, les solutions EDR, les systèmes de détection avancée ou la supervision 24/7 ne peuvent pas compenser un manque de sensibilisation des équipes. Sans une véritable culture cyber, les outils techniques atteignent rapidement leurs limites.

Instaurer cette culture, c’est d’abord transformer chaque collaborateur en acteur de la sécurité. Cela implique de sensibiliser régulièrement les équipes avec des contenus concrets et adaptés à leurs usages, de clarifier les consignes à appliquer face à un message suspect, et de préciser les procédures en cas de doute. C’est également promouvoir une communication interne bienveillante, qui déculpabilise les erreurs pour encourager les remontées d’incidents au lieu de les taire.

Les résultats observés dans les TPE/PME sont sans appel : des campagnes régulières de sensibilisation, des ateliers courts, e-learning ou encore des simulations de phishing font chuter le taux de clic sur les liens malveillants et améliorent nettement la rapidité de réaction lors d’un incident.

Les organisations qui adoptent cette approche gagnent sur tous les plans : elles réduisent leur exposition aux menaces, renforcent la confiance de leurs clients et partenaires, protègent leur réputation et améliorent leur capacité de réponse en situation de crise.

À quoi ressemble une culture cyber vivante ?

Une culture cyber efficace repose sur quelques piliers simples. Il s’agit d’abord d’un programme de sensibilisation continue, composé de formats courts, variés et réguliers : ateliers, quiz, retours d’expérience et campagnes d’hameçonnage simulé. Elle s’appuie également sur des règles d’usage claires, notamment en matière de gestion des mots de passe, d’authentification forte, de partage de documents ou de bonnes pratiques en télétravail.

Les processus d’alerte doivent être parfaitement rodés : un canal unique, identifié par tous, garantissant une remontée simple et rapide au moindre doute. Le management a également un rôle clé : montrer l’exemple, parler du sujet, intégrer la sécurité dès les premiers échanges avec les nouveaux collaborateurs et dans chaque projet.

Enfin, la culture cyber repose sur une mesure régulière de la maturité, à travers des indicateurs simples : participation aux formations, taux de clic aux tests de phishing, délais de remontée des incidents, etc.

Le rôle d’un partenaire comme Synexie

Chez Synexie, nous plaçons l’humain au cœur de nos accompagnements. Nous auditons naturellement les environnements techniques, mais également les processus internes, la clarté des rôles en cas d’incident et la maturité globale des équipes face aux risques numériques.

Nos plans d’action combinent infrastructures sécurisées, gestion cohérente des accès, surveillance continue et conformité réglementaire (RGPD, NIS2), intégrée non pas comme une contrainte, mais comme une pratique quotidienne.

Parce que la technologie n’est réellement efficace que si elle est comprise et adoptée, nous proposons des formations concrètes, des mises en situation réalistes (phishing, ransomware, fraude au président, compromission de compte), ainsi que des supports opérationnels pour les managers : kits de communication, check-lists pour l’onboarding et l’offboarding, canevas de communication de crise.

Notre écosystème de partenaires : Stormshield, Olfeo, Hogo, PRIM’X, Vade, Ubika et d’autres solutions françaises et européennes reconnues par l’ANSSI, nous permet d’offrir des environnements sécurisés, évolutifs et alignés avec les enjeux de souveraineté numérique.

Associées à nos expertises, ces briques techniques et humaines permettent d’accompagner efficacement des organisations de toutes tailles, de la PME au grand compte.

De la sécurité subie à la sécurité partagée

L’époque où une entreprise pouvait se considérer à l’abri est révolue. Dans un environnement où les attaques sont inévitables, où les menaces se perfectionnent et où l’erreur humaine demeure un facteur déterminant, renforcer la culture cyber n’est plus une option. C’est une condition indispensable pour protéger durablement son activité, ses collaborateurs et sa réputation.

Chez Synexie, nous aidons les organisations à passer d’une sécurité subie, souvent coûteuse et réactive, à une sécurité partagée, intégrée naturellement par l’ensemble des équipes. C’est ainsi que la cybersécurité cesse d’être un frein et devient un véritable atout de confiance, de performance et de pérennité dans un monde numérique en mutation permanente.

En savoir plus :

ANSSI – Panorama de la cybermenace 2024 : https://cyber.gouv.fr/publications/panorama-de-la-cybermenace-2024

Cybermalveillance.gouv.fr / 17Cyber – Rapport d’activité 2024 et focus entreprises : https://www.cybermalveillance.gouv.fr/medias/2025/03/250327_RA_2024_SCREEN.pdf

France Num – “Réduire le risque d’erreur humaine” & guides sensibilisation TPE/PME. : https://www.francenum.gouv.fr/guides-et-conseils/protection-contre-les-risques/cybersecurite/reduire-le-risque-derreur-humaine

CESIN – 10ᵉ baromètre de la cybersécurité (2025). : https://cesin.fr/document.php?d=67974d0b010be

Bpifrance – Baromètre 2025 : la cybersécurité, principale source d’inquiétude des entreprises françaises : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/entre-difficultes-de-demande-croissantes-et-inquietude-face-aux-tensions-internationales-les-defis-que-les-eti-doivent-relever-s-accumulent-cette

Cybermalveillance.gouv.fr – Top cybermenaces 2024 pour les professionnels. : https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/actualites/top-10-cybermenaces-professionnels-2024